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A chaque époque, tournant de l’histoire…Faut-il anticiper sur ce qu’elle va devenir ou sur ce qu’elle est déjà devenue ? « On ne parle bien que de ceux que l’on aime. On parle encore mieux de ceux qu’on déteste ». (André Fermigier).
J’aime Goya, j’aime le désespoir de l’Espagne. J’aime Picasso, vivre en dehors de son temps. J’ai peint près d’un an en Andalousie, près de Cadiz, à Chipiona, dans l’atelier de Julio Fernandez Ceballos, mon maître. Cela me manque, du moins, je le pense. Peut-être est ce manque qui me permet de peindre ce que je suis aujourd’hui. Allez voir un artiste qui n’a pas besoin de reconnaissance !? Si un jour vous le rencontrez, regardez-le bien, regardez-le bien de loin, car vous verrez l’artiste, l’artiste face à lui-même qui se croise entre ses cornes et qui n’arrête pas de se vaincre – seul – un artiste sans reconnaissance c’est une personne qui ne reste pas maître de sa vie. Chaque jour une vague tueuse ravage les rives de ses ambitions.
La crise n’est qu’un trou d’air, l’artiste n’a plus de patrie, toutes les nationalités lui sont bonnes, il bouge, il doit bouger pour subsister…Je déclare que l’œuvre est un miroir adapté à chacun mais en aucun cas le monde qui s’y réfléchit. L’idée ou l’inspiration c’est le rejeton de l’œuvre. Moi, je peins par nature pour imiter l’ART sur un fondement de liberté sans arrière-monde, sans nostalgie, je peins à venir comme un second prolongement du futur. L’image n’est pas l’actualité, mais simplement le projet culminant du mythe de l’œuvre. Derrière le sentiment que je puisse donner un tant soit peu de la réflexion dans la naïveté de mes tableaux, mon art n’existe ni de l’intérieur et ni de l’extérieur. Il est juste là en surface n’obéissant à aucune loi, sans mesure, restant intacte et immobile en représentation sensible.
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